Le mot repentir désigne au XIXème siècle, les boucles de cheveux roulés en tire-bouchon que les femmes laissaient pendre de chaque côté du visage, & que l’on nomme aujourd’hui « anglaises ».
» De temps en temps, elle passait ses doigts dans ses cheveux bouclés en repentir sur son épaule. » George Sand, Maupat, 1837.
» Une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs que les enfants appelaient « bonne amie « . Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868.
» De derrière l’oreille s’échappe cette longue boucle nommée repentir dans le bizarre langage de la toilette du temps. » Théophile Gautier, Guide du Louvre, 1872.
Ce terme a inspiré Laurette Succar, poétesse, pour le titre » La chevauchée des repentirs » donné à la série de livres d’artistes que nous avons réalisée à quatre mains & dont j’ai assuré la partie plastique.
La chevauchée des repentirs
Il fait ombre
si courbe si leste
que l’as en est transi
A cette heure où l’abîme
bat pavillon certain
l’ire brûle
à tous les bouts
Il fait si trouble
loin
dans les nœuds crépitants
des rivières en cavale
Paris 2018
Repentirs, j’ai découvert avec surprise & intérêt un nouveau à ce mot qui concerne directement les cheveux & qui a permit l’écriture de ce poème, en accord avec mon travail plastique à base de nœuds.